Caitlin Clark a fait grimper l’intérêt pour le basketball féminin de la NCAA et de la WNBA à un autre niveau, et elle a été nommée athlète féminine de l’année de l’Associated Press, mardi, pour son impact sur le terrain comme à l’extérieur.
Après avoir mené l’Université de l’Iowa à un match de championnat, Clark a été la toute première sélection au repêchage de la WNBA et a remporté le titre de recrue de l’année avec le Fever de l’Indiana. Les partisans ont été au rendez-vous en enchaînant les matchs à guichets fermés et des millions de téléspectateurs ont suivi son parcours à la télévision.
Les exploits de Clark ont eu une grande portée, permettant au passage d’éveiller l’intérêt pour d’autres ligues sportives féminines.
Un groupe de 74 journalistes de l’Associated Press et ses membres ont voté pour décerner le titre. Clark a reçu 35 votes, devant la gymnaste américaine Simone Biles (25 votes) et la boxeuse algérienne Imane Khelif (quatre votes).
Clark est seulement la quatrième joueuse de basketball à recevoir ce titre depuis qu’il a été remis pour la première fois, en 1931. Les autres sont Sheryl Swoopes (1993), Rebecca Lobo (1995) et Candace Parker (2008 et 2021).
J’étais une partisane de Candace Parker et des gens qui m’ont précédée en grandissant et être honorée de cette façon, c’est super spécial et je suis reconnaissante. C’était une grande année pour le basketball féminin et les sports féminins en général.
Caitlin Clark, lors d’un entretien téléphonique
Shohei Ohtani a remporté le titre d’Athlète masculin pour la troisième fois, lundi.
Clark a battu le record pour le plus de points dans la meilleure division de la NCAA, autant chez les hommes que chez les femmes, avec 3951 points. Elle a mené l’Iowa à une deuxième finale consécutive. Après la défaite de ses Hawkeyes aux mains de la Caroline du Sud, l’entraîneuse-chef des Gamecocks, Dawn Staley, a pris le micro pendant les célébrations de son équipe pour dire : « Je veux remercier personnellement Caitlin Clark d’avoir élevé notre sport ».
Malgré tout le succès qu’a connu Clark et l’attention qu’elle a portée au basketball féminin, elle est souvent au cœur des débats et de la toxicité en ligne envers elle et les autres joueuses de la ligue.
De son côté, Clark a condamné les commentaires toxiques.
Clark a géré les éloges comme les commentaires négatifs, mais il était difficile pour elle d’apprécier ce qu’elle a accompli au cours de la dernière année dans le feu de l’action. Après avoir eu le temps de réfléchir, elle a eu de bons mots pour ceux qui l’ont accompagnée.
« Je suis reconnaissante envers les gens avec qui j’ai pu le faire, a déclaré Clark. Il y a un an, j’étais encore au début de ma dernière année à l’université… À quelle vitesse les choses changent, et maintenant, je peux voir à quel point cette saison universitaire a été formidable. »
Après un lent départ dans la WNBA, Clark a éventuellement trouvé son rythme. Elle a établi un nouveau record avec 19 mentions d’assistance dans un match. Ses 337 aides au cours de la saison sont aussi une nouvelle marque.
Reconnue pour ses longs lancers de trois points, Clark a aussi été la joueuse la plus rapide à atteindre les 100 paniers du centre-ville, y parvenant en 34 parties. Elle a aidé le Fever à participer aux éliminatoires pour la première fois depuis 2016.
Quelque 18,9 millions de spectateurs ont regardé Clark et la finale de basketball féminin de la NCAA. Elle a été plus suivie que la finale masculine pour la première fois.
Clark donne le crédit à l’entièreté de la communauté des athlètes féminines pour l’augmentation de la popularité, préférant utiliser le « nous » plutôt que le « je » lorsqu’elle en parle.
« C’est fascinant, on ne se rend pas toujours compte du nombre de personnes que représentent 18 millions, a déclaré Clark. Vous voyez ce nombre contre un match de football universitaire ou le Tournoi des Maîtres ou quoi que ce soit en ce qui concerne les plus grands évènements sportifs de notre pays et ça met les choses en perspective.
« Nous avons dominé le Final Four masculin. »