« Gérard Larcher met le Sénat en état de siège ». C’est avec ce titre que le Canard enchaîné a révélé mardi 7 janvier une information qui a fait bondir plusieurs observateurs du monde politique. Qui plus est en cette période de tension budgétaire. En cause, un nouveau siège commandé par le président du Sénat pour le plateau. Ou plutôt son coût.
Ce qui fait cher pour un trône, si sénatorial soit-il. D’autant que le Mobilier national est normalement assez garni pour fournir aux institutions les meubles dont elles ont un besoin. Interrogé à ce sujet par Le Parisien, ce samedi 11 janvier, l’élu des Yvelines affirme qu’il ignorait le montant de la facture.
« Je n’en étais pas informé et j’ai demandé une enquête », assure le président du Sénat, qui précise que l’ardoise est (un peu) moins douloureuse que celle mentionnée dans le Canard enchaîné : « On aurait dû être plus exigeant sur le prix, 34 000 euros (plus de 4 millions de francs pacifique) exactement pour deux fauteuils et un prototype ». Ce qui équivaut quand même au double d’une année de salaire au SMIC, en net.
Ce faisant, Gérard Larcher en convient : « On ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l’appliquer à soi-même. J’estime que c’est une erreur et j’attends de l’administration du Sénat un changement de pratiques ». Selon le Canard enchaîné, l’actuel fauteuil du président du Sénat nécessitait d’être remplacé à la suite d’une « utilisation intense » et « de nombreuses manipulations » ayant entraîné « de multiples réparations ».
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